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www.jacqueline.salenson.fr

QUESTIONS DE VIE ET DE MORT, DROIT AU SUICIDE ACCOMPAGNE LOIS DU SYSTEME DE SANTÉ QUANT A LA FIN DE LA VIE/ pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'INTERRUPTION DE VIE VOLONTAIRE, en fin de vie, avec "le choix" et "Ultime Liberté"

mes remarques suite à ma participation à la mission sicard à clermont ferrand

SUITE à ma participation comme auditeur à la commission Sicard de Clermont Ferrand

copie au Professeur Sicard.

 

MES IDÉES PERSONNELLES SUR CE SUJET GRAVE

 

60 ans de fréquentation des hospices de vieux, puis des maisons de retraite puis des EHPAD, de fréquentation des hôpitaux et cliniques, 6 ans de recherches, de lectures, rencontres, apprentissages et observations au sein de l'admd

 

La laïcité de la République française demande de laisser à chaque citoyen le choix de sa vie donc de sa fin de vie, sans être contraint de se passer des services de la médecine s'il souhaite mourir, car il n'a pas en général envie de souffrir...

et seule la médecine peut l'aider à soulager ses souffrances, y compris pour une mort rapide et douce, qu'elle doit être en mesure d'aider sans rester dans la clandestinité et risquer un jugement de tribunal forcément injuste et inégal, puisque ni le mot ni le fait d'euthanasier même quelqu'un qui le réclame n'est reconnu dans nos lois.

Le mot « euthanasie », n'est pas indispensable, sauf à le définir clairement, en quittant la référence aux Actes du Saint Siège 1986, définition actuelle des soins palliatifs français, qui inclus l'omission de soins permis par la loi Leonetti. La loi belge parle d'euthanasie, en commençant par la définition choisie de ce mot.

 

Le fait d'aider un tiers à se suicider (car l'euthanasie sur demande expresse est bien un suicide assisté) ne devrait pas être systématiquement puni par la loi,qui confond volontiers la non-assistance à personne en danger lorsqu'il y a fuite devant un accident grave, avec l'aide apportée à quelqu'un qui le réclame, au bout de son chemin de vie, qui ne peut pas se suicider en douceur sans aide, au moins celle de se voir délivrer le bon médicament, que seuls les médecins ont le droit d' « ordonner », alors que le suicide n'est nullement interdit par la loi, donc que l'aide accordée ne devrait pas être répréhensible.

Qu'on définisse le cadre dans lequel des médecins pourraient aider au suicide (ou euthanasie) est sans doute indispensable pour éviter d'éventuelles dérives,quoique les médecins ont heureusement une conscience pour ne pas aider non plus au suicide n'importe qui, dans n'importe quel cas.

 

Les dérives sont actuelles et proviennent de la clandestinité et du pouvoir exagéré des médecins sur nos vies, seuls décideurs dans la plupart des cas de fin de vie difficiles.

De nombreux médecins pratiquent et ont pratiqué des euthanasies clandestines et ils sont nombreux à le dire, y compris le Dr Leonetti :1000 médecins et 1000 infirmiers ont signé le manifeste conduit pas le Dr Denis Labayle (hors admd) lors du procès de Périgueux (terminé en acquittement et condamnation symbolique), aucun n'a été inquiété par la Justice... Ils ont habituellement fait ce geste pour soulager la détresse de personnes au bord de la mort. Mais ils l'ont décidé seuls,certes par l'obligation de la clandestinité, avec ou sans accord préalable de la personne intéressée (qui ne pouvait pas forcément s'exprimer et ne l'avait pas toujours fait auparavant), ce qui peut poser des problèmes : pouvoir exagéré des médecins sur nos vies, interventions des proches, qui ne savent pas toujours ce que le mourant voulait, dont les idées et les intérêts sont souvent contradictoires, clandestinité et divergence d'idées qui fait que les proches ne sont pas forcément informés par les médecins, qu'il n'y a pas eu de discussion sur la vie/la mort auparavant, seul moyen d'obtenir que des « familles » souvent divisées, acceptent le choix de celui ou celle qui meurt, même s'il est différent du leur, ou que, en l'absence de la connaissance de ce choix, ces familles acceptent la décision d'un médecin humain et soucieux de la collectivité, qui arrête les soins devenus inutiles, qui soulage les souffrances, comme le veut la loi, et ainsi accélère la mort du mourant (loi dite du double effet).

 

Notre société doit changer et montrer la mort, les agonies, morceaux de vie. Ne plus écarter la mort de la vie.

En parler sereinement. La mort n'est pas une catastrophe sauf dans certains cas, par manque de préparation. Elle est évidemment souvent triste, comme toute séparation, pour les proches. Mais c'est la loi de la nature du vivant.

Il y aura toujours des opinions, idées ou postures variées, car il s'agit de l'humain, où chaque individu est différent de l'autre. Il s'agit pour la loi (en République laïque) de toutes les respecter.

 

Notre médecine a grand besoin de se renouveler :

moins de pouvoir, plus d'écoute, plus d'humanité, moins de techniques utilisées systématiquement à prix d'or, moins de médicaments douteux, davantage de service auprès de la population, riche ou pauvre, urbaine ou rurale... moins de soi-disant experts... (la médecine est un art, non pas une science)

moins de spécialistes, plus de généralistes...

Nos médecins ont besoin d'une formation humaniste, à l'écoute de l'autre... ils ont besoin de connaître leurs malades dans leur environnement. Comment soigner sans un minimum d'empathie ?

Ils ont besoin de savoir que la mort est naturelle, que l'agonie peut être longue et pénible, de l'approcher dans leurs études..

Ils ont besoin d'avoir accès aux médicaments pour pouvoir donner des soins palliatifs à tous, sans être obligés de passer par l'hôpital.

Le système de santé trouverait-il nos médecins généralistes incompétents ?

Ils n'ont pas accès seuls aux médicaments nécessaires aux soins « palliatifs », malgré l'obligation de pratiquer en permanence ces soins (circulaire laroque 1986 apparemment oubliée?). Ils doivent passer par des «experts » des soins palliatifs hospitaliers...

C'est grave... et peut expliquer les difficultés de recrutement ?

Pourtant la médecine commence par le généraliste, essentiel et plus proche de son client

N'oublions pas que nous payons tous les médecins, qu'on en soit satisfait ou pas, et tous nos soins et traitements, opérations! Qu'on en use peu ou prou. Par le biais de la solidarité de la sécurité sociale, voire des mutuelles, NOUS les payons. Nous y sommes obligés.

Nous voulons une médecine de L'ÊTRE (soins palliatifs) pour tous, à tout moment de la vie, personne entière, non morcelée en organes ou maladies reconnues... les spécialistes arrivent après...

On sait que l'écoute fait 50% de la guérison, pour ce qui est guérissable... c'est ce que faisaient nos médecins de campagne, regrettés par tous. On connaît biologiquement l'interaction entre le moral et le physique, l'état de santé et l'environnement...

 

Pharmaciens, infirmiers, professeurs, postiers, banquiers, ingénieurs et ouvriers, etc... vont là où on a besoin d'eux depuis toujours.

Pourquoi seuls les médecins, payés en grande partie par les citoyens, par la sécurité sociale et les mutuelles, auraient le droit de s'installer n'importe où, pléthore d'un côté, désert de l'autre ?

 

Profession libérale ? Non, ce n'est pas possible dans la médecine conventionnée, puisque ce sont les malades qui paient, directement avec les dépassements d'honoraires (qui, pour moi, devaient être interdits dans la médecine conventionnée), indirectement par leurs cotisations de sécurité sociale et de mutuelles pour ceux qui peuvent les payer. La sécurité sociale a bien été inventée pour la solidarité entre citoyens tous susceptibles d'être malades un jour, donc aussi entre médecins et malades ? Nos cotisations servent bien à payer les médecins, infirmiers et autres soignants et l'industrie pharmaceutique... du moins en partie...?

La seule médecine non conventionnée peut être totalement libre par rapport à l'Etat. Elle n'est limitée alors que par sa clientèle.


Je souhaite une médecine publique au service des citoyens... Pas des médecins qui pensent le malade comme un OBJET d'étude, des techniciens esclaves de leurs machines.

Il y a encore, heureusement, des médecins généralistes à l'écoute de leur malade, mais de moins en moins... ils ne sont pas assez valorisés..., y compris au sein de leur profession, par leurs confrères spécialistes.

 

La médecine liée à la pharmacie (industrie) devrait être d'abord un service public.

 

La loi du système de santé, dans notre République laïque, doit respecter la liberté de choix de tous, philosophies de vie majoritaires ou minoritaires, évidemment contradictoires, sur leur vie, leur corps, leur santé, et la loi doit aussi respecter la solidarité, l'égalité entre ses citoyens.

 

L'esprit de solidarité et une empathie nécessaire entre le médecin et son client doivent permettre aux médecins d'accompagner et d'assister leur malade-client jusqu'à la mort, quel que soit son choix et son chemin de vie.

 

Les médecins qui refuseraient une aide active à mourir par philosophie personnelle auraient, comme pour les avortements, le droit de refus compensé par l'obligation de transférer le malade à un collègue qui l'accepterait.

 

Cela se passe ainsi sans difficultés majeures dans les lois du Benelux, pourquoi pas chez nous?

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